Ancien Hopital Militaire de Dijon,
L'ancien Hopital Militaire de Dijon est situé sur la colline de Montmuzard (rue du Stade). Il est construit sur un terrain de 11 hectare, cédé pour un franc symbolique par la ville de Dijon, en février 1936.
Sa construction a commencé en 1935, sur demande du Ministre de la Guerre.
Les travaux de terrassement débutèrent en mai 1937 et la première pierre fut posée le 9 juillet de la même année. La conception des plans fut confiée à l'architecte parisien Georges Tourry : l'établissement comprend trois bâtiments (hospitalisation, services généraux et pavillon des contagieux) reliés entre eux par une galerie souterraine. Ils sont construits en béton avec un système de poteaux-poutres supportant des planchers en hourdis céramiques. Les parements des murs sont en brique et la toiture en cuivre supportée par des fermes en béton. Les travaux, ralentis en juin 1940, s'achevèrent en août 1942.
Vue aérienne de l'Hopital Militaire (2007)
Il reçut le nom de Hyacinthe Vincent en 1951 et devint, en 1986, centre hospitalier des armées. Hyacinthe Vincent (1862-1950) était médecin militaire, microbiologiste et épidémiologiste. Il découvrit le vaccin contre la typhoïde et la gangrène gazeuse.
Entrée du centre des armées Hyacinthe Vincent
Il est désaffecté depuis juin 1998.
L'Hopital pouvait réunir jusqu'à 400 lits pouvant acceuillir des blessés : victimes d'éclats de mines, maladies contagieuses etc...
Certains personnages prestigieux y ont été soignés.
Le Capitaine Guynemer y fut soigné 13 mai 1916 après avoir été blessé à Verdun.
Capitaine Guynemer Mémorial Guynemer
Ce célèbre aviateur, nommé l'homme de la cigogne,fut choisi pour être le premier porte drapeau de " L' aviation militaire" qu'il reçoit des mains du Lieutenant-colonel Girod, Inspecteur des écoles d'aviation et Délégué du Ministre de la Guerre.
Michel Giannini, 30ème Régiment de Dragons, Valdahon (25) a effectué un séjour à l'hôpital militaire, du 20 au 31 octobre 1975.
A l'issue, il quitte l'hôpital dans des conditions non déterminées et il est porté déserteur à compter du 1er novembre 1975 à 6 heures. Michel GIANNINI est condamné par défaut, le 21 juin 1977, à une peine de 3 ans d'emprisonnement par le Tribunal permanent des armées de Metz. Il n'a jamais été retrouvé.
Vers un avenir incertain... :
Juillet 1996 : annonce programmée de sa fermeture
Février 1999 : fermeture officielle
Février 2000 : le parc de 11 ha est désormais préservé.
Décembre 2006 : annonce de la destruction de l'ancien hôpital.
L'Hopital militaire a été vendu pour 3 500 000 Euros pour la construction de 450 logements (prévue sur 3,2 hectares). Le CMU du Bocage s'est porté acquéreur de 2 ha pour construire un pôle biologique.
Finalement, il ne restera que 4, 8 ha pour le « fameux » parc urbain préservé !